Loi
travail et guerres impérialistes
La
bourgeoisie est en guerre, ici et là-bas
Le
13 février 2013, Djamel Chaar, un chômeur en fin de droits, s'est
immolé devant une agence de Pôle- emploi à Nantes-Est. Il avait
fait des heures d'intérim suffisantes pour ouvrir ses droits mais il
les
avait déclarées tardivement et donc on lui avait demandé de rendre
ses trop-perçus. Le lendemain, le jeudi 14 février 2013, François
Hollande, alors en voyage en Inde pour tenter de vendre ses Rafales,
exprimait une « émotion toute particulière » devant ce qu'il
qualifiait de « drame personnel » en ajoutant que ce drame posait «
un questionnement à toute la société » mais qu'il « il n'était
nul besoin de chercher une responsabilité ». Et pourtant, il n'est
pas si difficile de trouver à qui incombe la responsabilité de
cette mort et des millions de «drames » du chômage et de
l'esclavage salarié (les licenciements de Goodyear ce sont plusieurs
dizaines de décès et de suicides
pour
ne prendre qu'un exemple). Le capital est certes impersonnel, il
avance masqué, mais il dispose de ses « fondés de pouvoir », ses
comités de gestion que sont les gouvernements de la démocratie
bourgeoise, et il sert une classe sociale bien déterminée.
Tenant
lieu de réaction compréhensive au décès de Djamel Chaar, la
convention d'assurancechômage qui rendait possible cette situation a
été annulée par le Conseil d'Etat en novembre 2015.