jeudi 31 mars 2016

Loi travail et guerres impérialistes Tract gréve générale 31-3-2016 marseille

Loi travail et guerres impérialistes
La bourgeoisie est en guerre, ici et là-bas


Le 13 février 2013, Djamel Chaar, un chômeur en fin de droits, s'est immolé devant une agence de Pôle- emploi à Nantes-Est. Il avait fait des heures d'intérim suffisantes pour ouvrir ses droits mais il
les avait déclarées tardivement et donc on lui avait demandé de rendre ses trop-perçus. Le lendemain, le jeudi 14 février 2013, François Hollande, alors en voyage en Inde pour tenter de vendre ses Rafales, exprimait une « émotion toute particulière » devant ce qu'il qualifiait de « drame personnel » en ajoutant que ce drame posait « un questionnement à toute la société » mais qu'il « il n'était nul besoin de chercher une responsabilité ». Et pourtant, il n'est pas si difficile de trouver à qui incombe la responsabilité de cette mort et des millions de «drames » du chômage et de l'esclavage salarié (les licenciements de Goodyear ce sont plusieurs dizaines de décès et de suicides
pour ne prendre qu'un exemple). Le capital est certes impersonnel, il avance masqué, mais il dispose de ses « fondés de pouvoir », ses comités de gestion que sont les gouvernements de la démocratie bourgeoise, et il sert une classe sociale bien déterminée.
Tenant lieu de réaction compréhensive au décès de Djamel Chaar, la convention d'assurancechômage qui rendait possible cette situation a été annulée par le Conseil d'Etat en novembre 2015.

mardi 29 mars 2016

Réunion débat "guerre intérieure et extérieure menée par l'état français" 2 avril


Sur la guerre intérieure et extérieure menée par l'Etat français, sur la nécessaire unité de lutte pour riposter à la politique de cet Etat

Le samedi 2 avril 2016 à 18h

à la Casa Consolat 1, rue Consolat 13001 Marseille





dimanche 27 mars 2016

Ni guerres impérialistes ni état de guerre sur Radio Bam et Radio Zinzine

Comité « Ni guerres impérialistes, Ni état de guerre » de Marseille

Émission radio





Pourquoi créer un comité contre la guerre impérialiste ?

Comité « Ni guerres impérialistes, Ni état de guerre » de Marseille



Nous résumerons ici les raisons de la création d’un comité contre la guerre en présentant deux constats.
1° constat. Il n’existe pas à l’heure actuelle d’opposition sérieuse à la dénommée et interminable « guerre contre le terrorisme  » à laquelle s’est ralliée la France. Autrement dit, et pour simplifier : il n’existe pas de critique de principe, c’est-à-dire clairement anti-impérialiste, des guerres françaises. Les mouvements contre la guerre impérialiste n’ont certes jamais été puissants en France mais ils ont eu au moins le mérite d’exister et de faire entendre un antagonisme, une voix révolutionnaire. L’occupation de la Ruhr, la guerre du Rif contre l’héroïque soulèvement mené par l’émir Abdel Krim, la guerre d’Indochine ou la guerre d’Algérie ont donné lieu à des mouvements en France qui ont fait face à l’État. Ailleurs, quelles que soient leur orientation politique stratégique ou leurs limites, des mouvements ont existé dans les centres anglo-saxons comme « Not in our name  » pour dénoncer les réponses de Georges Bush au 11 septembre ou, plus proche de nous, la manifestation des vétérans anglais jetant leurs médailles pour protester contre les bombardements britanniques en Syrie.
Mais qu’en est-il aujourd’hui en France ? Sur la scène publique et militante, la critique des opérations guerrières ne semble pas aller de soi. En tout cas, la critique ne va pas au-delà de conseils avisés sur la meilleure manière de gagner contre les djihadistes de Daech, déclarés unanimement ennemis n°1 de l’ « extérieur  » et de l’ « intérieur  ». La désignation commune de l’ennemi n°1 a une conséquence évidente. L’ordre international des brigands impérialistes, le fameux capitalisme global, n’est donc pas défini comme l’ennemi n° 1, il n’est pas remis en cause comme ennemi principal des classes exploitées d’ici et de là-bas.
Il est vrai que l’État islamique n’a actuellement pas d’équivalent parmi les groupes djihadistes, y compris Al Qaida. Il est le seul à avoir un projet visant à la construction d’un État territorial doté d’une administration et d’une économie propre alors que les autres groupes djihadistes agissent à la manière de seigneurs de la guerre en occupant transitoirement de petits espaces de repli qui leur servent à monnayer leur « collaboration  » auprès des forces impérialistes et autres puissances régionales. Avec une part de ruse, mais aussi une indéniable intelligence politique, l’EI a su utiliser les humiliations provoquées par les interventions impérialistes pour s’insérer dans deux conflits importants non encore résolus pour l’instant : les luttes de pouvoir confessionnelles qui ont ravagé les terres d’Irak et de Syrie depuis 2003 et la relation des sociétés occidentales avec leurs propres musulmans. Il ne faut pourtant pas se leurrer : Daech ne fait pas le poids militairement et l’ordre social des états occidentaux n’est pas en danger. Comme toujours et bien qu’il détiennent une supériorité militaire évidente, sitôt que leurs intérêts sont quelque part remis en cause, les grands impérialistes hurlent que c’est l’humanité tout entière qui est menacée (voir Nasser qui avait été traité de « nouvel Hitler  » au moment de la crise du canal de Suez ou l’Irak de Saddam Hussein décrété quatrième armée du monde).

recontre et débat

NI GUERRES IMPERIALISTES,
NI ÉTAT DE GUERRE
Rencontre et débat autour du collectif
« Ni guerres, ni état de guerre »



Le 19 mars 2016 2016 à 16h00
à l’Équitable Café 56, cours Julien 13006 Marseille

NI GUERRES NI ÉTAT DE GUERRE

Création à Marseille d'un comité contre la guerre impérialiste
Nous vous invitons à prendre connaissance du texte fondateur et à rejoindre l'initiative
NI GUERRES NI ÉTAT DE GUERRE



La France était en guerre bien avant les attentats du 13 novembre, lesquels ont largement servi de prétexte à intensifier ces engagements militaires. Les guerres de pillage pour le contrôle des ressources n’ont pas manqué depuis le début des années 2000, en Irak, en Afghanistan, en Libye, au Mali, en Centrafrique. Ces conflits doivent être désignés par leur nom: ce sont des guerres d’ingérence impérialiste. La France n’a aucun « rôle positif » dans ces interventions, malgré ses prétentions puisées à l’ancien répertoire colonial.
Les interventions militaires que mène l’État français sont très largement invisibles dans les médias. Le peu qui en est dit impose un consentement au nom d’une logique sécuritaire, avec ou sans habillage humanitaire; le discours belliciste entend anesthésier et tétaniser la population. Pourtant, comment ne pas rappeler les désastres que sèment ces guerres, les millions de morts, de blessés et de déplacés, la misère, le désespoir jetant les populations sur les routes, tandis que s’enrichissent les profiteurs de guerre, les multinationales vendeuses d’armes – la France tenant en la matière le quatrième rang mondial. Ce sont aussi des dépenses colossales, qui détournent l’argent public de dépenses sociales, culturelles et écologiques vitales. De surcroît, l’État qui mène ces guerres, en pompier pyromane, nous entraîne dans une spirale infernale ayant pour effet de renforcer la haine qui débouchera sur d’autres attentats. Les « Rafale » tuent des civils aussi innocents que ceux du Bataclan. Ces bombardements sont des bombes à retardement.
La guerre devient désormais un moyen de gouverner – et de gouverner par la peur. L’état de guerre proclamé justifie la privation croissante des libertés et des mesures directement inspirées de l’extrême droite comme la déchéance de nationalité. Cette situation, d’une extrême gravité, passe pourtant pour une évidence dans le discours politique dominant, comme s’il s’agissait de banaliser la guerre et de nous habituer à cet état martial et sécuritaire. Car l’état d’urgence vise à museler les colères et les luttes: cette guerre est aussi une guerre sociale.